dimanche 26 août 2012

Bientôt un label IGP pour " l'Oie de Visé " ?



Une Indication Géographique Protégée permettrait à l'oie originaire de la Basse-Meuse (plus précisément de la zone Visé-Oupeye) une reconnaissance bien au delà de ses frontières ce qui pourrait également profiter à la région.

Actuellement en Belgique, quelques produits sont détenteurs d'un label européen. Citons notamment  le célèbre "Fromage de Herve", disposant d'une AOP ainsi que le "Beurre d'Ardenne". Le "Jambon d'Ardenne" et "Pâté Gaumais" disposent quant à eux d'une IGP. Au rang des STG on retrouve notamment la "Kriek".

Mais au fond que sont ces labels, à quoi peuvent-ils servir et comment les obtenir ? 

Il existe, au niveau Européen, des systèmes de protection (labels) des denrées alimentaires et produits agricoles. Créés en 1992, le but de ces labels est de préserver une origine spécifique ou un mode de fabrication traditionnel tout en évitant les imitations. Chaque label donne un droit d'utilisation exclusif aux producteurs d'un produit concerné.
Ces labels sont au nombre de trois : 





l'Appellation d'Origine Protégée (AOP) 

l'Indication Géographique Protégée (IGP)




la Spécialité Traditionnelle Garantie (STG)





Sous chacune de ces appellation se cache bon nombre de conditions strictes afin d'assurer une protection optimale des produits. Ainsi, l'IGP qui pourrait être accordée à "L'oie de Visé" n'est accordée qu'aux produits originaires d'une région bien spécifique. Contrairement à l'AOP, ici seule une étape entre la production, transformation ou élaboration du produit final doit impérativement se dérouler dans la région déterminée.

Bien entendu, cette protection par label ne s'obtient pas facilement. Il a premièrement fallu enregistrer la dénomination "Oie de Visé" par le biais d'un dépôt d'un cahier des charges dans lequel doivent figurer les conditions sous lesquelles l'appellation pourra être utilisée (aire géographique, mode de production etc.). Ainsi, chaque producteur pouvant répondre aux conditions mentionnées dans ce cahier des charges sera à même de produire l'"Oie de Visé". 
La validation du label s'effectue quant à elle en deux phases. Elle est premièrement soumise à l'acceptation de la région qui transmettra alors la demande à la Commission Européenne pour décision finale. 

A l'heure d'aujourd'hui, la potentielle " Oie de Visé " attends toujours son label. 


Oie Basse-Meuse vous promet bien entendu de vous tenir au courant de l'avancée du projet. 



En attendant, le portail "Door" de la Commission Européenne vous permet de retrouver une liste de tous les produits labellisés à l'échelle Européenne depuis 1992. 




dimanche 19 août 2012

Où déguster de l'Oie ?

Pour vous, Oie Basse-Meuse vient de créer une carte recensant toutes les bonnes adresses en Basse-Meuse où l'Oie peut être dégustée.

Bon Appétit !



Afficher Où déguster l'Oie ? sur une carte plus grande


Cette carte a été créee en fonction des informations recueillie par la Confrérie de la délicieuse Oie.

mercredi 15 août 2012

Exprime t'Oie




"Bête comme une oie"
(... même si, de tous les volatiles, l'oie n'est probablement pas la plus bête...)



" Plumer l'oie sans trop la faire crier "
(soutirer de l'argent à quelqu'un)



"caca d'oie"
(couleur tirant vers le vert jaunâtre)

"Envoyer quelqu'un ferrer les oies"
(envoyer une personne décrocher la lune)



"Faire le bec à l'oie"
(terminer une affaire)



"une oie blanche"
(une jeune fille innocente)

"à pas d'oie"
(pas de parade de certaines armées militaires)



"les pattes d'oies"
(les petites rides situées au niveau du coin extérieur de l'oeil)





"Qui mange l'oie du Roi, à cent ans de là rend la plume"
(on finit toujours par payer de ses torts envers les puissants)



"Etre gavé comme une oie"
(être plus que rassasié)




mercredi 8 août 2012

Visé, Cité de l'Oie


La ville de Visé est connue pour son appellation de «Cité de L’oie». Il apparaît en effet peu probable de se promener au sein de la ville sans y croiser l’image d’une oie qui s’avère être en quelque sorte l’emblème de la cité tout en étant également sa principale spécialité culinaire : l’oie à l’instar de Visé.
En fait, l’origine de ce lien entre la ville et le palmipède est à trouver au sein même de son histoire.
En effet, la Meuse et ses environs étaient auparavant bien différents de ceux que nous connaissons aujourd’hui. Le fleuve et ses alentours étaient ainsi propices à une vie sauvage bien plus abondante; les rivages du fleuve, bordés d’ansérine faisaient ainsi le bonheur des oies, qui y vivaient alors en nombreux de troupeaux sauvages.
Au Moyen-Age, la viande d’oie était même la plus populaire après celle du porc, et Visé était par ailleurs connue pour sa préparation de l’animal et ce jusqu’au début du XXe siècle. Par exemple, un hôtel réputé, situé juste en face de l’ancienne gare : “Le Grand Hôtel“ (appartenant à la famille Quaden) servait, en haute saison, plus d’une centaines de plats d’oie à la semaine.
Ces oies, en troupeau de trois ou quatre centaines, étaient élevées sur une autre île de la Basse-Meuse, l’île de Quaden.

Mais deux légendes subsistent encore aujourd’hui au sein du coeur de quelques Viséteois afin d’expliquer le rapport particulier que Visé pourrait avoir avec le palmipède.
La première a lieu au XIVe siècle, à cette époque la Principauté de Liège est déchirée par une guerre civile. Un soir de mars, la ville de Visé, ses arbalétriers et habitants résistent tant bien que mal à un assaut des soldats du Prince-Evêque Jean d’Arckel qui dévastent la région. Une jeune Viséteoise, gardeuse d’oie, aurait selon la légende, mortellement blessé le chef des assaillant à l’aide de son  "picot de Haccourt" (une pique avec laquelle elle mène ses oies). En lui arrachant l’étendard du prince-évêque, elle démoralisa les assaillants qui finirent par lever le siège. La gardeuse d’oie devint alors une héroïne visétoise.


Sculpture de granit représentant  la célèbre gardeuse d'oies à Visé.

L’autre légende, ayant également lieu au XIV, raconte un énième assaut nocturne  de la ville par les troupes du duc de Gueldre cette fois-ci. L’assaut eu un succès retentissant, puisque les oies, supposées garder les portes de la ville, n’ont jamais donné l’alerte. Les Viséteois décidèrent de massacrer ces oies par vengeance mais aussi de les manger afin de ne pas laisser se perdre une telle quantité nourriture. La recette imaginée leur permet également de conserver la viande un peu plus longtemps. “L’Oie à l’Instar de Visé” était alors née, et la recette est aujourd’hui encore jalousement gardée. L’oie est par ailleurs décapitée (déjà morte) et dégustée lors de certaines manifestations folkloriques notamment (fête de Saint-Martin des Arquebusiers, Fête de Devant-Le-Pont, etc.).

La Meuse


L'île Robinson autrefois... (dans "Les hommes et le fleuve en Basse-Meuse" par  PIROTTE T.) 
Parcourant le territoire de la Basse-Meuse de part en part, le fleuve de la Meuse rythmait la vie des villageois.
Mais la Meuse, telle que nous la connaissons aujourd’hui, traversant le pays d’un débit contrôlé au sein de son nid fait de béton ne ressemble en rien à la Meuse d’hier (les premiers travaux d’endiguement de la Meuse datent du 17eme siècle).
En effet, des chapelets d’îles et ilots constituaient par exemple le fleuve; en Basse-Meuse citons l’ile de Franche-Garenne, prisée pour son bois de noyer notamment, surpassant les autres par ses dimensions et dont une partie subsiste encore aujourd’hui, à Hermalle.
L’île Robinson, à Visé, subsiste également; au départ appelée “ile Saucy “ (= “plantée de saules”) elle fut ensuite achetée par un habitant du coin qui reconvertit l’ile en presque-station balnéaire de l’époque (avec une brasserie et un bassin de natation notamment) qui évolua après la première guerre mondiale par la création de plusieurs autres bassins et d’une plage ; un endroit où les jeunes aimaient et aiment toujours festoyer.
La Meuse comportait également bon nombre de méandres, dont certains étaient dangereux pour la navigation (ex : la courbe de Cheratte) avec des variations de largeur parfois importantes, conférant au fleuve un débit très changeant. Sans oublier les nombreuses crues ou sècheresses rendant difficile le quotidien des riverains.
Mais si la descente de la Meuse était une tâche ardue (les variations de débit forçant les “Naiveurs” à manoeuvrer la proue et la poupe pour ne pas chavirer), la remontée était encore plus difficile : les naiveurs ne pouvant vaincre la force du courant, il fallait faire appel à une autre technique : le halage, lourde tâche de tractage de bateaux par cordes via la terre ferme. Cette tâche était au départ orchestrée par les hommes pour ensuite être remplacée par des chevaux de traits.
Le halage ne permettant toutefois pas de parcourir plus de 20 kilomètre par jour, la remontée du fleuve se faisait par étapes successives, points névralgiques où se concentraient bien entendu des marchants, mais aussi des chantiers navals; les bateaux nécessitant des entretiens et réparations régulières.
La Basse-Meuse se trouvant justement entre Liège et Maastricht à une distance d’environ 20 km de la ville hollandaise, il est donc aisé de comprendre combien la Meuse a joué un rôle important dans l’économie de la région.
Le fleuve constitue également un excellent garde manger très poissonneux: on pouvait y pêcher, jusque l’entre deux guerre, des saumons et esturgeons qui remontaient le fleuve. Mais la construction des barrages vers 1850 et la pollution croissante ont peu à peu constitués une entrave à la remontée de ces poissons et à leurs reproductions.
Ce n’est que ces dernières années, par la prise de conscience des autorités politiques et scientifiques que ces poissons sont progressivement réintroduits, de par une diminution de la pollution (la station d’épuration d’Hermallle aidant) mais aussi la construction d’ascenseurs à poissons au niveau de certains barrages.

La Basse-Meuse




Située à l’extrémité nord-est de la province de Liège, en aval de la ville de Liège et à la frontière Néerlandaise, la Basse-Meuse est un territoire comprenant 7 communes (Bassenge, Blegny, Dalhem, Herstal, Juprelle, Oupeye, Visé) chacune d’entre elles abritant plusieurs petits villages (= les “entités”).
La Basse-Meuse s’étend sur une superficie de 223 km2 pour environ 120000 habitants. Le territoire est drainé par la Meuse et le Canal-Albert. Il est un pôle économique et industriel important du à sa très bonne situation au coeur de l’Euregio Meuse-Rhin.
La commune de Visé est la capitale du territoire, c’est au centre de cette ville que l’on retrouve également la maison du tourisme de la Basse-Meuse qui joue un rôle de promotion touristique pour l’ensemble de la région.
Le territoire compte également sa propre zone de police, la «Zone de Police Basse-Meuse» qui réunit le territoire entier, excepté la commune de Herstal.

L'Oie racontée

"Les Oies du Capitole" par Paul-Albert Baudoin, XIXe siècle

Un des épisodes historiques les plus connus dans lequel les oies sont actrices est probablement l'épisode des oies du Capitole. Le récit, par Tite Live (un historien de la Rome Antique), nous raconte comment les oies sauvèrent Rome par leurs cris vers -390, lorsque les Gaulois attaquèrent le Capitole la nuit tombée. Après cet épisode, des oies alors considérées comme sacrées étaient élevées dans les enceintes des temples consacrés à la déesse Junon (ayant notamment pour épithète "Moneta", c'est à dire la déesse qui avertit, celle qui fait souvenir). Une fois par an, une oie sacrée était au coeur d'une procession réalisée par les Romains en souvenir de ce sauvetage. Des chiens étaient également sacrifiés le long du trajet de cette procession pour ne pas avoir aboyé lorsque le Capitole était menacé.


Deux lépreux demandant l'aumône, d'après un manuscrit de Vincent de Beauvais (xiiie siècle).
Au Moyen-Age, la patte d'oie était un symbole magique et les lépreux devaient par ailleurs porter une patte d'oie jaune en signe d'impureté.

http://spinescent.blogspot.be/2007_09_22_archive.html
Le jeu de l'oie est également très populaire et serait d'origine grecque (mais il apparait sous son appellation actuelle aux environs du XVe siècle).
D'apparence simpliste, ce jeu possède en fait toute une symbolique. 
L'ancienne appellation "Jeu de l'oye", fait directement référence au sens du mot ancien "oye" signifiant "ouille", "oreille". Le plateau est ainsi construit sous la forme d'une oreille gauche. L'oie en tant qu'animal ajoute une valeur supplémentaire au coté mystique du jeu par son symbolisme d'annonciation du danger: le parcours est par ailleurs semé d'embuches, certaines cases du jeu initial faisant référence à la mythologie ou au tarot.

L'Oie en général


Oie blanche par EYQUEM Christophe sur  http://www.freemages.fr/


L'oie est un oiseau palmipède aquatique herbivore dont le poids peut varier de 4 à 12 kg.
L'animal est notamment apparenté au canard (de plus petite taille) et aux cygnes (de plus grande taille) en faisant partie de la famille animale des "anatidés", faisant elle-même partie de l'ordre "Ansériforme" caractérisant des animaux aquatiques au bec aplati, arrondi, dont l'intérieur est couvert de lamelles filtrantes.


Vivant à l'état sauvage dans nos régions (l'oie dite "cendrée" étant à l'origine des races européennes), la domestication de l'animal remonte à plusieurs miliers d'années (des représentations d'oies ont été découvertes dans des tombes d'Egypte Ancienne, illustrant des gavages d'oies mais aussi sont utilisation comme animal de garde).
On sait également que Rome importait l'oie de ses province et principalement de Gaule, l'oiseau étant fort apprécié pour son foie notamment.

L'oiseau est d'instinct grégaire, c'est à dire qu'il aime vive en troupeaux. Ces troupeaux sont par ailleurs fort bien gardés: de jour comme de nuit il y aura en effet toujours une oie pour mener la garde et alerter ses congénères d'un possible danger. Voilà pourquoi des histoires et légendes racontent que des troupeaux d'oies ont gardé des cités entières en appui aux vigiles.


En fait, de tout temps, les oies ont été utiles aux hommes, que ce soit pour leur chair ou leur foie, mais également leur plumes (pour écrire et se chauffer).

Informations  supplémentaires : 

- L’oie cacarde
- Le mâle s’appelle le Jars
- le petit est l’oison